L’Ostéopathie est une philosophie, un art et une médecine à la fois préventive et curative, créée en 1874 par le docteur Andrew Taylor Still (1828-1917). Il fut le premier à traiter les patients dans leur globalité en recherchant les causes des dysfonctionnements plutôt que de traiter les symptômes.
Elle fut adaptée aux animaux par le Dr Vétérinaire Dominique Giniaux dans les années 1980 et a su résoudre bien des cas où la médecine vétérinaire traditionnelle avait échouée. Aujourd’hui l’Ostéopathie équine intervient dans toutes les disciplines équestres et trouve de plus en plus d’adeptes de la médecine complémentaire.
Elle est fondée sur des techniques manuelles visant à rechercher du bout des doigts grâce à un sens affiné du toucher, les tensions et déséquilibres du patient et à restaurer la mobilité des différentes structures de l’organisme (articulations, muscles, fascias, organes, etc). L’Ostéopathe, de par ses manipulations, rétablit l’équilibre général du corps lui permettant de retrouver souplesse et tonicité musculaire et de fonctionner au maximum de ses capacités.
Contrairement aux idées reçues, l’Ostéopathie ne traite pas que les problèmes locomoteurs. En effet, de par sa prise en charge globale et ses différentes techniques, elle agit également sur les systèmes respiratoire, digestif, nerveux, lymphatique, etc…
Une vertèbre « déplacée » comme on entend souvent dans le langage courant, est en fait bloquée, c’est à dire restreinte dans certains mouvements qui lui sont propres, par des contractures musculaires maintenues par un cercle vicieux neurologique. Outre la gène mécanique induite par le blocage articulaire, ces dernières provoquent parfois des compressions des nerfs, artères et veines environnantes et donc un défaut d’innervation et de vascularisation affaiblissant muscles, peau et organes correspondants. D’où l’apparition de boiteries ou de maladies chroniques.
Dans la plupart des cas post-traumatiques, votre animal va soulager le membre blessé en évitant l’appui et reportant son poids sur les autres membres. Après consolidation, il conserve parfois cette attitude comme s’il avait « oublié » qu’il pouvait s’appuyer à nouveau sur son membre lésé. Le plus souvent, il semblera retrouver une démarche normale. Mais l’amplitude de ses mouvements aura diminué. Il aura également développé des contractures des autres membres ou du dos ainsi que des blocages articulaires pour compenser provisoirement la surcharge sur « trois membres ». Quelques séances d’ostéopathie lui permettront non seulement de récupérer plus rapidement sa marche naturelle mais éviteront toutes les compensations induites : pertes d’amplitudes, boiteries, dorsalgies…
L’ostéopathie est l’art de provoquer une auto-correction de l’organisme, de stimuler ses propres défenses, en aucun cas elle ne se substitue à lui. Et oui rien de magique en fait!!